lundi 27 octobre 2008

Jour 40 : I love America!

Jour 39 : P.U.T.G. ?

On me demande souvent pourquoi ces pages sont regroupées sous l'appellation "pensées d'un trentenaire de gauche".

Commençons par enfoncer les portes ouvertes : j'ai trente et une piges et çe me procure le privilège d'appartenir à la race des trentenaires. C'est comme ça et je peux pas faire autrement... Je fais parti de cette génération qui régresse pour ne pas affronter ses responsabilités... Élevé par la famille Cosby et membre d'honneur du club Dorothée... Une génération d'irresponsables qui a troqué la quête de la réussite contre la quête de la tranquilité. Une gentille génération de branleurs qui affiche des portraits de révolutionnaires dans leurs salons pour oublier qu'ils vivent comme des moutons. J'appartiens à cette meute de loups aux crocs limés...

On arrive déjà au Deuxième paragraphe ? C'est que ça doit être le moment de développer une nouvelle idée... J'écris ce qui me passe par la tête, des trucs plus au moins construits. Ce blog, c'est avant tout un bloc note, l'endroit où je centralise mes souvenirs, où je relate ma vie... C'est un peu une plongée en apnée dans ma caboche. C'est un accès direct à mes pensées! Les pensées tout le monde sait que c'est éphémère alors profitez en pendant que j'ai encore deux ou trois neurones qui fonctionnent...

Et puis maintenant, il va falloir que j'explique mon appartenance au peuple de gauche... Tout un programme... Il y aurait trop de choses à raconter et ça deviendrait chiant. Je me mettrais à parler de libéralisme, de Keynes, à dire que l'opposition à l'économie de marché n'est qu'un chymère bien pensante, pour finir par expliquer que les regroupements idéologiques rendent cons les plus intelligents... Des banalités qui ne dépasseront jamais la hauteur d'un comptoir de bistrot!Alors on s'arrêter là pour aujourd'hui. On remettra peut être le couvert un autre jour ? On sait jamais...


jeudi 23 octobre 2008

Jour 38 : Ola mami!

... Todas las mujeres que suban la musica y se preparan ya
a mover el ombliguito, a mover el ombliguito
Me gusta cuando tu te pones una blusita se ve muy coquetana tu linda barreguita
No lo puedo negar tu cuerpo es bien bonito, pero lo que me gusta es verte el ombliguito...

Le refrain grésille dans les baffles saturées du bar... Le merengue c'est la musique de là-bas, seulement, moi j'aime pas trop ! Tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des tiers-mondes : Nos bières sont fraiches, le bar est climatisé et on est vautré dans des fauteuils de velour rouge. Pourtant, on se sent crispés... On tremble, on ne parle pas... Après trois bouteilles de Sol, on se dit que l'alcool va nous permettre de décompresser, de se remettre... C'est Matthieu qui brise le silence :
- Ce putain de Juan, je te jure on aurait du le crever"
- C'est vrai, putain c'était glauque!"
On ressasse nos malheurs et on oublie ce qui nous entoure. On exorcise, on revit la scène... On rejoue le match et refait la fin... On est dedans, on bouillone... Tout d'un coup, on me tape sur l'épaule, je ne l'avais pas senti venir, je sursaute... C'est le patron du bar, il a un grand sourire et me raconte des trucs en espagnols. Putain, il m'a fait peur ce con! En plus, je comprends rien à ce qu'il me raconte. Désolé Amigo, je parle pas la langue de Cervantes.
- No habla espanol, habla ingles
- Ok Ok Ok, just look this way and tell me which one you want...
Which one ? C'est en voyant le regard de Matthieu qui s'illumine que je commence à comprendre.... Dix dominicaines plus très fraiches nous font des sourires et prennent la pose.
- Ok Ok Ok, so what is your favorite? 80 american dollars for one, two for 140!! Have a good time amigo...
Elles se mettent à danser et reprennent en choeur les refrains de merengue... Elles nous montrent la camelote... C'est ma mère qui serait surprise de nous voir dans un tel endroit. Elle s'attendait pas à ça quand elle nous a déposé à Orly cinq jours plus tôt...

[To be continued...]

mercredi 22 octobre 2008

Jour 37 : Voyage, Voyage !

Ca fait longtemps que je ne me suis pas prété à mon exercice favori : coucher ma névrose latente de jeune cadre parisien sur le papier. Ca me manquait, et puis faut être honnête c'est pas à ce rythme que je vais faire grimper l'audience de ce putain de blog!
Si on revenait en arrière, qu'on rembobinait la bande ? Si on oubliait pour quelques temps la drogue, Paris, la nuit, les rencontres interlopes ? Ca me ferait du bien, ça me ferait respirer, ça donnerait un nouveau souffle à ma prose... Et croyez moi elle en a besoin. Elle titube, elle a du mal à avancer... Elle ressemble un cancéreux cul de jatte qui voudrait courir le marathon...

Revenons quelques années en arrière. Je viens de rentrer dans une start-up, je ne réalise pas encore à quel point ça va changer ma vie. Je travaille d'arrache pied, ma mère me dit que je ne devrais pas y passer tous mes week ends. Pour une fois, elle s'est trompée. Je vois souvent Matthieu après le travail. On passe nos soirées dans des restaurants cheaps et on aime ça. Et c'est autour d'un enchiladas chez Susan's Place que nous décidons de partir en vacances. Il a une fixation : la Thailande! Je lui dis que je ne peux pas partir plus d'une semaine et que je préférerais une destination moins lointaine. On fait tourner la map-monde dans notre tête et la mienne s'arrête sur la république dominicaine. C'est exotique, on y trouve le soleil, c'est pas cher : le paradis post-étudiantin par excellence.

[To be continued...]