Back in New York City, Back in december, Hell it's cold!
Le compte à rebours pour la nouvelle année résonne déjà dans ma tête. Nous prenons le taxi, Pénélope demande de monter le chauffage... C'est vrai qu'il caille à cette époque de l'année dans la grosse pomme. Nous quittons le meatpacking district si cher à nos vieilles rombières de sex in the city pour rejoindre le quartier UBER HYPE (déjà en déclin alors que j'écris ces lignes) qu'est LES. Nous avons rancard avec RayRay dans une épicerie ouverte twenty four/seven. Nous achetons un pack de bière, ça constituera notre sésame.
Nous entrons dans un immeuble délabré, utilisons un ascenceur industriel et arrivons au beau milieu d'un salon gigantesque... C'est tellement beau que ça en devient presque une carricature! Le loft new yorkais typoque : briques apparentes passées à la chaux, meubles design, fenêtre gigantesques... Ecoeurant! Pénélope me lance fièrement : "t'as vu je me suis pas foutue de ta gueule! ça en jette mon after!" Effectivement, l'after en jette... Sur la table basse repose un plateau où les lignes sont déja prêtes. Il suffit juste se baisser, et ben on s'est tellement baissé que ça me fait mal au dos de m'en souvenir.
Les propriétaires des lieux ne sont pas là... En fait, l'organisateur de la soirée est un voisin à qui ils ont laissé les clefs. Ils ont de la chance il arrose les plantes et il tape dans leur réserve de champagne et de vins français. On est un connoisseur ou on ne l'est pas!
La dope aidant je commence à socialiser avec l'agent d'un groupe de rock indépendant, dont j'ai oublié le nom, qui m'annonçe fièrement avoir fait signer son groupe chez DefJam. "Un groupe de rock chez DefJam ? Et pourquoi pas Metallica chez Tuff Gong ? You're sure you wanna make it your day job?" Sur cette déclaration, notre impresario cocainomane s' empresse de ne plus parler! RayRay a commencé à me poser des questions musicales en essayant de me piéger. Je m'en sors pas mal! Je réussi même à deviner dans quelle partie du Bronx il avait grandi en l'écoutant parler de ses groupes de rap préféré : South Bronx Baby!
On a bien sympathisé avec RayRay, tellement bien que lorsque la coke s'est raréfiée il me proposé de venir chez lui pour l'aider à faire le ravitaillement... "Let's Go man, it's only 8 in the morning, I live two blocks from here. And you know what? It's very secure, it's just in front of the police station!" Normalement, dans un état normal, un mec normal se serait dit : aller chercher de la coke dans un pays étranger, chez un dealer en face d'un commissariat, ça sent pas bon ça! Et ben moi, devinez quoi ? J'y suis allé...
Nouveau lieu, nouvelle description... Quand j'étais petit ça me soulait de lire des bouquins avec trop de description... Alors je vais vous épargner et résumer l'appartement de RayRay en quelques mots. Il s'agit d'un trois pièces plutôt propre avec des icônes religieuses partout et une réserve de coke cachée dans un pot à café dans la cuisine. Nous nous installons, il me sert une bière et commence à préparer les petits sachets. Il a réparti environ trente grammes en un tas conique dans une assiette sur la table à manger et il pioche dedans avec le coin d'une carte de crédit. Il conditionne le tout dans un petit sachet en plastique zippé qu'il pèse par la suite. Sa technique est rodée, il va drôlement vite! "You wanna try?"
Je m'approche de du tas et m'applique à répliquer ses gestes. "You're all wrong man! what's the hell with you?" Il s'approche de moi avec un énorme sourire me prend la carte des mains et en prise le contenu! "It's one shot for the bag and one for you!" Nous continuons à empacter 5 nouveaux grammes au même rythme... Ca y est je suis complètement stone!
De retour au loft, nous retrouvons notre petite troupe de junkies à moitié en descente. Ils se jettent quasiement sur les quelques grammes que nous posons sur la table... C'est moche à voir, mais je suis certain que j'aurais fait la même chose à leur place...Avec un peu plus de retenue certainement, Jocelyn a un certain standing à maintenir. Pénélope me dit qu'elle vient juste de me préparer une ligne. Je refuse, je suis trop high! Nous sortons alors sur le toit de l'immeuble pour regarder Manhattan... Je n'ai plus froid, il est presque midi, c'est l'heure d'aller faire les boutiques!
Il y a 7 ans
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