vendredi 13 juin 2008

Jour 4 : Introducing Pénélope

Il est 8 heures du matin, Joe et moi nous nous séparons après une nuit semblable à celles que nous avons l'habitude de passer ensemble. Je monte me coucher et repense à notre première rencontre au Pachyderme vers République. A cette époque, j'accompagnais Pénélope pour un diner en tête à tête... Pénélope, la seule qui aie su inverser les rôles... La seule qui me fasse attendre...

Back in the days, fraîchement débarqué de l'avion, je suis avec Simon et Patrick sous sol de l'APT une boite de la 13e rue et elle danse face à moi. Elle est belle dans sa robe assortie à ses longs cheveux noirs. Le tissus épouse son corps, elle bouge en sur d'elle sur des talons particulièrement hauts. Elle pourrait paraître vulgaire avec son tein pâle, ses cernes discrètes et son rouge à lèvre carmin... Je la trouve juste belle, différente des autres américaines qui se déhanchent sur la voix aigüe de Pharrell... Mooove, she wants to moooveee... Hit me! Nous échangeons des sourires. Je prends mon courage à deux mains et je m'approche d'elle maladroitement.

- Hi, I'd like to know if i could offer you some drink...

- Sure, where are you from ?

- France, Paris

- T'es français ? Moi aussi, ça fait du bien de voir des français.

- Je te trouve très jolie

- Merci.

- Alors qu'est-ce que tu prends

- Whisky on the rocks, tu es là pour les vacances ou tu vis ici ?

- Vacances

- Tu pars quand ?

- Samedi prochain.

- Cool on va pouvoir se revoir alors ?

- J'espère....



Quelques jours plus tard, mon téléphone sonne. "Salut, c'est Pénélope, tu fais quoi en ce moment ? On peut se voir ?". J'hésite, je bafouille et je finis par sortir quelque chose qui ressemble à un oui. Elle me donne rendez-vous à l'angle de Broadway et de Lafayette. Je suis un peu en avance, alors je fais un tour dans le quartier, je n'aime pas être le premier. Je n'aime pas donner l'impression que j'attends quelque chose des gens. Je ne veux plus être celui qui se trouve en situation d'infériorité. Après deux tours du block, je la vois arriver. Elle est toujours aussi belle, toujours vétue de noir, de larges lunettes de soleil cachent une partie de son visage et certainement les séquelles de la nuit précédente . Jusque là tout va bien. C'est la suite que je n'avais pas prévu.

Les mots se mélangent, je cherche à tout remettre dans le bon sens. J'y arrive pas. On s'est promené dans les rues de New York. Je me suis senti revivre pendant un moment. Il s'agit d'un de ces moments simples que l'on a du mal à raconter. Un moment que vos amis trouvent ridicule. Le genre de moment que l'on n'oublie jamais. Un moment qui laisse des séquelles, qui fait que l'atterrissage est trop dur.

On a pris un verre dans le L.E.S., pas loin d'Orchard Street, fait du shopping sur Lafayette et Rivington, chill out in NYC, c'était bien. On a parlé de nos vies, de nos goûts, de ce qu'on aimerait faire et de ce qu'on faisait tout simplement. Putain, c'était bien. Trois heures qui ont duré à peine une minute. Le temps passe toujours trop vite quand on est heureux .

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dorian Gray meets love...
and turns into Bisounours
pffff